Le clan des Otori, tome 1 : Le silence du rossignol – Lian Hearn

Tales of the Otori, book 1 : Across the nightingale floor

Éditeur : Gallimard

Collection : Folio

Date de sortie originale : 2002

Date de sortie française : 2002

372 pages

Fiche Dialogues

Fiche Livraddict

4ème de couverture :

Au XIVème siècle, dans un Japon médiéval mythique, le jeune Takeo grandit au sein d’une communauté paisible qui condamne la violence, mais elle est massacrée par les hommes d’Iida, chef du clan des Tohan. Takeo, sauvé par sire Shigeru, du clan des Otori, se trouve plongé au cœur de luttes sanglantes entre les seigneurs de la guerre. Il doit suivre son destin. Mais qui est-il ? Paysan, seigneur ou assassin ? D’où tient-il ses dons prodigieux ? Lorsqu’il rencontre la belle Kaede, un amour fou naît entre les deux jeunes gens : devra-t-il choisir entre cet amour, sa dévotion à sire Shigeru et son désir de vengeance ? Sa quête le mènera jusqu’à la forteresse d’Inuyama, lorsqu’il marchera sur le « parquet du Rossignol ». Cette nui-là, le rossignol chantera-t-il ?

Mon avis :

Depuis le temps que j’entendais dire du bien de cette série, il était temps que je m’y mette. Et bien je ne regrette pas de m’être plongée dedans ! Cette immersion dans un Japon imaginaire aux allures médiévales m’a totalement emportée, et j’ai maintenant terriblement envie d’en lire les tomes suivants.

On suit donc dans ce premier tome le destin de Takeo, membre de la pacifique communauté des Invisibles, qui voit sa vie bouleversée le jour où des guerriers du clan des Tohan décime son village, en tue ses habitants et l’oblige à fuir. Il est alors sauvé et recueilli par sire Shigeru, seigneur du clan des Otori, qui décide de l’adopter et de l’élever comme son fils. Afin de devenir un honorable guerrier Otori, il doit subir un apprentissage rigoureux, au cours duquel il développe des facultés impressionnantes. Peu à peu, il en découvre également plus sur ses origines et sur les luttes engagées entre les différents clans du royaume. Mais je vous laisse découvrir par vous-mêmes les nombreuses péripéties que devra affronter Takeo…

Après un début assez lent à se mettre en place (le temps de nous éclairer sur les différents clans vivant dans ce monde et les luttes qui peuvent exister entre ceux-ci…), j’ai été totalement transportée par ce roman. Je me suis rapidement imaginée dans les décors de films tels que « Princesse Mononoké » de Hayao Miyazaki. On se balade dans ce Japon imaginaire au sein duquel les rivalités sont nombreuses. J’ai beaucoup aimé le soin apporté aux personnages de ce premier tome. Sire Shigeru est devenu mon modèle, une sorte de Dumbledore à la japonaise, en plus jeune et plus séduisant. On prend également plaisir à voir évoluer Takeo, qui devient au fil du tome un adulte et observe lui-même l’évolution inquiétante de ses émotions, du pacifique Invisible qu’il était au guerrier combattif et en quête de vengeance qu’il devient peu à peu… Kaede est elle aussi un personnage intéressant, qui prend au cours du récit de plus en plus d’ampleur.

J’ai beaucoup aimé les passages faisant référence au parquet du rossignol, parquet ayant réellement existé et sur lequel le moindre appui produit un petit grincement imitant le chant d’un oiseau, et destiné à trahir la présence d’intrus dans le bâtiment. Les références aux coutumes médiévales japonaises ou à la vie quotidienne à cette époque m’ont également beaucoup plu (même si l’auteur revendique elle-même le fait que son récit ne soit pas réellement « historique »…).

J’ai apprécié également le fait que ce premier tome ne se contente pas seulement de « poser » la suite de l’histoire. L’histoire racontée dans ce tome est en effet une aventure à part entière, et j’espère que les prochains tomes permettront eux aussi de le voir évoluer parmi les différentes périodes de sa vie… J’ai très hâte de savoir ce qui l’attend par la suite.

Ce premier tome du « Clan des Otori » est donc un livre que je vous conseille fortement, notamment si vous aimez les récits d’aventure historiques et la magie des ambiances japonaises.

Autour du livre :

  • Lian Hearn est le pseudonyme de l’écrivaine anglaise Gillian Rubinstein, qui vit depuis 40 ans en Australie. Elle a choisi d’utiliser un pseudonyme pour cette série qui était sa première destinée à des adultes, afin que son œuvre soit jugée de manière indépendante et non par rapport à ses précédents romans.
  • Lian Hearn a choisi son pseudonyme en hommage à Lafcadio Hearn, écrivain irlandais qui s’exile au Japon à la fin du 19ème siècle, se marie à la fille d’un samouraï, prend la nationalité japonaise et y devient professeur d’université en littérature anglaise. Hearn était également le traducteur en langue anglaise des œuvres de Maupassant, Flaubert, Hugo, Zola ou encore Anatole France (source : Wikipedia).

Illustration de la couverture :

  • La couverture de mon édition représente un détail du tableau de Hirosada intitulé L’acteur Kataoka Ichizo (Source)